Curaçao veut créer une autorité de régulationDepuis de nombreuses années maintenant, Curaçao s’impose comme l’une des juridictions les plus connues dans l’univers des jeux en ligne au niveau international.

Néanmoins, elle se révèle également assez controversée à cause d’une surveillance qui se révèle plutôt laxiste.

Suite à la pression économique exercée par les Pays-Bas, l’île a finalement décidé de mettre en œuvre d’importantes réformes de sa réglementation avec entre autres la création d’une autorité de régulation indépendante chargée de délivrer des licences.

Pour obtenir une troisième tranche d’aide financière liée à la Covid-19

Faisant partie des îles Sous-le-Vent aux Petites Antilles dans les Caraïbes, Curaçao forme un Etat autonome au sein du Royaume des Pays-Bas depuis la dissolution de la Fédération des Antilles Néerlandaises, le 10 octobre 2010. Il y a peu, son Conseil des Ministres a approuvé une législation visant à remanier la réglementation actuelle concernant les jeux en ligne.

Cette décision est le fruit d’une pression économique exercée par les Pays-Bas. En effet, ils ont réglementé leur marché, au cours du mois d’octobre dernier. Ainsi, ils n’apprécient pas vraiment le fait que des plateformes licenciées à Curaçao continuent illégalement de cibler leurs citoyens.

A l’occasion d’un accord pour débloquer une troisième tranche d’aide financière qui fait suite à la pandémie internationale de coronavirus Covid-19, le gouvernement néerlandais aurait donc réclamé une telle refonte de la réglementation de Curaçao entourant les jeux en ligne.

Seulement 4 opérateurs licenciés qui délivrent des sous-licences

C’est au cours de l’année 1996 que Curaçao s’est lancé dans les jeux en ligne. Il s’agit donc de l’une des toutes premières juridictions à avoir vu le jour dans ce domaine. Elle a alors délivré en tout et pour tout 4 licences principales aux sociétés suivantes : Cyberluck Curaçao, Gaming Curaçao, Curaçao Interactive Licensing et Antillephone. Dorénavant, ce sont elles seules qui distribuent des sous-licences. Bref, le fonctionnement de ce marché se révèle en conséquence assez laxiste.

Beaucoup d’opérateurs ont donc sauté sur l’occasion de pouvoir proposer des jeux en ligne sans surveillance gouvernementale. En prime, Curaçao propose des avantages fiscaux non négligeables. Personne ne sera donc surpris d’apprendre qu’il existe à l’heure actuelle à peu près 12 000 plateformes profitant d’une sous-licence de Curaçao.

Cela leur permet ainsi de proposer des jeux en ligne dans le monde entier dont les Pays-Bas entre autres.

La future Curaçao Gaming Authority (CGA) capable de révoquer les licences

La nouvelle réglementation envisagée par le gouvernement de Curaçao doit permettre la création d’une autorité de régulation indépendante chargée de délivrer des licences. Baptisée Curaçao Gaming Authority (CGA), celle-ci va aussi disposer du pouvoir de révoquer les licences de manière à faire appliquer la loi.

Pour obtenir cette précieuse autorisation, les opérateurs devront avoir au moins 3 employés clés vivant et travaillant sur l’île et mettre en place des mesures pour lutter contre le blanchiment d’argent. En revanche, il n’y a rien de prévu à ce stade pour empêcher les opérateurs de cibler certains marchés comme celui des Pays-Bas par exemple.