Publicite de célébrités interdites en Ontario pour le igamingC’est le 4 avril 2022 que la province de l’Ontario au Canada a libéralisé son marché des jeux en ligne. Il est placé sous le contrôle de l’Alcohol and Gaming Commission of Ontario (AGCO) ou Commission des Alcools et des Jeux de l’Ontario (CAJO) en français.

Le mercredi 28 février 2024, elle a mis en place une mesure destinée à lutter contre le jeu problématique et l’addiction.

En s’inspirant de certains pays d’Europe notamment, elle a interdit l’utilisation de célébrités dans les publicités sur les jeux en ligne.

Pubs sur les jeux : interdiction suite à une consultation publique

L’une des principales missions de l’AGCO est d’essayer de garantir la sécurité des consommateurs en les mettant à l’abri le plus possible du jeu problématique et de l’addiction. C’est pour la mener à bien qu’une consultation publique a été lancée.

Au final, elle a débouché sur la mesure qui nous intéresse aujourd’hui.

A l’avenir, les sportifs, les influenceurs, les célébrités, les artistes ou les personnes en vue, qu’ils soient encore actifs ou retirés de leur activité, n’ont plus le droit de prendre part à du matériel publicitaire ou promotionnel concernant des jeux en ligne.

Il y a quand même une exception, si la campagne en question cherche à promouvoir le jeu responsable.

Désormais, les opérateurs licenciés en Ontario vont donc devoir étudier méticuleusement les acteurs qu’ils souhaitent mettre en scène dans leurs publicités.

En outre, ces dernières ne doivent pas être proposées aux personnes n’ayant pas l’âge minimum légal pour jouer. Ainsi, il est interdit que ce genre de matériel promotionnel soit affiché à proximité des écoles par exemple.

>>> Lire également : « Focus sur les jeux en ligne légaux en Ontario« 

La réaction officielle de l’Association Canadienne pour la Santé Mentale

Bien évidemment, cette mesure a été saluée par la porte-parole de la Canadian Mental Health Association (CMHA) ou Association Canadienne pour la Santé Mentale (ACSM) en français (Camille Quenneville). Celle-ci a tout d’abord tenu à saluer les efforts de l’AGCO qui s’est montrée extrêmement rapide dans la mise en œuvre de ce projet. De plus, elle considère que cette mesure représente une étape cruciale dans la protection des joueurs.

D’ailleurs, il était important selon elle de réagir car des tendances alarmantes se font jour en rapport avec les jeux en ligne en particulier chez les plus jeunes qui sont ceux qui risquent le plus d’être victimes du jeu problématique ou de l’addiction.

Il faut savoir qu’aux Pays-Bas par exemple, on dénombre à peu près un quart des personnes âgées de moins de 24 ans qui sont considérées comme des joueurs à risque modéré. Ce chiffre se révèle suffisamment préoccupant pour que l’on s’y intéresse de plus près.

En conséquence, la CMHA encourage une approche de santé publique pour réglementer les jeux en ligne. Cela doit passer entre autres par la mise en place de restrictions en plus sur les campagnes promotionnelles.

Si cela ne se montre pas suffisant, il faudrait peut-être envisager une interdiction pure et simple de toute forme de publicité.

En conséquence, Camille Quenneville demande aux opérateurs de se montrer responsable en protégeant le mieux possible leurs clients.