IGP103 Largeur 100 mmLes casinos sont de véritables mannes financières pour les communes. Elles bénéficient de deux types de prélèvement : un prélèvement progressif de 10 % prélevé par l’Etat, et un second prélèvement de 15% du produit brut des jeux après abattement de 25 %.

Selon les communes, ces sommes peuvent être colossales comme c’est le cas pour Enghien-les-bains qui empoche 30 millions d’euros par an.

Le Député de la première circonscription du Finistère et Président de la commission des lois, Jean-Jacques Urvoas, estime que le prélèvement des jeux ne devrait pas rentrer uniquement dans les caisses des communes mais aux intercommunalités. Cette annonce a entrainé une très vive polémique à laquelle l’intéressé s’est empressé de s’expliquer. Selon lui, les clients des casinos ne sont pas que des habitants des alentours, mais ce sont en majorité des touristes. C’est la raison pour laquelle les communes ne sont pas en droit de récupérer la totalité du gâteau. Jean-François Cot, Président du Syndicats des Casinos de France, considère que l’idée est plutôt intéressante.

Selon lui, cela ne changera rien pour les casinos puisqu’ils devront de toutes les façons payer. De plus, cela permettrait de limiter la création de casinos qui pourraient considérablement nuire aux établissements déjà implantés. Les casinos ne se portent déjà pas très bien en raison de l’interdiction de fumer dans les lieux publics, la crise et les sites de casinos en ligne, et il faut au maximum les protéger.

Néanmoins, il y met un petit bémol : si l’argent était reversé aux intercommunalités, les casinos ne pourraient plus financer certains événements comme c’est actuellement le cas.

Christian Pennanech, le maire de Bénodet considère que tout cela n’est en réalité qu’une querelle politique de divers bords. D’après ses dires, Jean-Jacques Urvoas n’accepte pas que les Bénodetois ne votent pas pour lui.

Le maire explique que la somme prélevée qui s’élève à 1,2 millions d’euros par an est investie dans le développement touristique de la commune. Si la commune ne devait plus percevoir cette somme, l’économie locale s’en trouverait affectée.