Loto-Quebec se désengage de JoagroupeClap de fin entre Loto-Québec et Joagroupe et l’heure est au divorce entre ces deux groupes. Faut dire que le spécialiste canadien des loteries, casinos, paris sportifs, bingo et salons de jeux a perdu le gros lot en se dotant de 35% des parts dans l’aventure Joagroupe avec une perte nette qui se chiffre a plus de 120 millions de dollars. Et dire que Loto-Québec pensait toucher le jackpot avec cet acteur majeur des casinos en France à la tête de 21 établissements de jeux. Loto-Québec a fini par jeter l’éponge dans l’aventure qui le liait au troisième groupe de casinos de France Joagroupe et a cédé ses parts pour même pas un euro symbolique à savoir zéro dollar. Autant dire que la pilule est dure à avaler après de très lourds investissements qui n’ont pas porter ses fruits à cause de nombreux facteurs économique notamment.

 

Joagroupe repris par des fonds d’investissements

Deux fonds d’investissement, le britannique Alchemy et l’américain Davidson Kempner ont pris les rênes de Joagroupe. Casino Mundial, filiale de Loto-Quebec, a cédé ses 35% de parts à ces deux fonds d’investissement sans toucher un seul kopeck et qui laisse le groupe dans un piteux état avec une ardoise de 631 millions de dollars. Autant dire que les fonds d’investissements vont sortir l’artillerie lourde pour remettre sur les rails le groupe. Loto-Québec ne pouvait plus se permettre de réinjecter sans cesse de l’argent frais dans Joagroupe et a préféré jeter l’éponge. Quant à l’autre partenaire, le fonds européen Bridgepoint, il en a fait de même et s’est retiré de l’actionnariat. Actuellement, Loto-Québec qui était à la tête de 21 casinos en France avec sa partcipation dans Joagroupe se retrouve toujours actionnaire de seulement 2 casinos. En effet, Loto-Québec conserve 35% des parts des casinos de la Seyne-sur-Mer et du casino de Giffaumont-Lac du Der qui n’a pas encore ouvert ses portes. Avec un peu moins de 8 millions de prêts contractés pour ces établissements de jeux, Loto-Québec se retire donc des 19 autres casinos mais garde un œil sur ces deux Joacasinos.

 

Comment Joagroupe en est arrivé là?

Loto-Québec a investi dans le troisième groupe de casinos de France durant une période faste. Avec un placement initial 87 millions de dollars en 2006, le groupe était évalué trois ans plus tard à 130 millions. Autant dire que c’était la joie chez Loto-Québec en investissant dans les Joacasinos. Pourtant, les choses ne se sont pas passées comme prévu avec le temps. Les casinos en France ont souffert de plusieurs facteurs économique et de lois. La première mesure fut d’imposer aux établissement de jeux de vérifier l’identité des joueurs à l’entrée des salles de jeux. Ce qui signifie que les joueurs mineurs et les personnes sans papiers ne peuvent plus miser aux tables de jeux traditionnels ni machines à sous. De plus, l’interdiction de fumer dans les lieux publics intégrant donc les casinos terrestres a eu un impact très fort sur les établissements de jeux qui ont vu leur produit brut des jeux dégringoler. Sans parler de la crise économique et de la légalisation des jeux en ligne en France qui ont une grande part de responsabilité dans les pertes du groupe de Laurent Lassiaz, président du directoire de Joagoupe.

Tous ses facteurs ont eu un impact très lourd dans les caisses de Joagroupe. De plus, durant les années fastes, les groupes de casinos se sont lancés dans des investissements coûteux qu’il fallait honorer même durant les périodes de vaches maigres. Faut dire que les casinos ne pensaient pas traverser des temps si difficiles. De plus, Joagroupe a complètement changé de stratégie en faisant de ses casinos un lieu de vie. Sous l’impulsion de Laurent Lassiaz, la dénomination sociale Moliflor a laissé place à une marque plus joviale avec les Joacasinos. Fini le temps des casinos tristounets, place à la gaité avec des couleurs flashy avec des casinos proposant des spectacles, des pièces de théâtre, des discothèques, des restaurants de qualité ou des bars. Pour mettre en place cette stratégie, Joagroupe et donc Loto-Québec n’avaient pas vraiment le choix que de réinjecter de l’argent. Le temps n’a pas joué en faveur de cette métamorphose pourtant nécessaire certes.

Triste fin pour cette collaboration franco-québécoise qui se solde par un divorce et une perte de plus de 120 millions de dollars pour le géant canadien du jeu. Espérons que les fonds d’investissements puissent relancer un groupe certes endetté mais qui a une vision parfaite de ce que le casino de demain doit être à savoir un lieu non pas porté que sur les jeux de casinos mais le divertissement dans toute sa splendeur.