Groupe Barriere de Joy et Alexandre Desseigne-BarrièreAu cours des premiers mois de l’année 2023, il y a eu un épisode assez mouvementé qui a secoué le groupe Barrière.

En effet, le père Dominique Desseigne a été remplacé non sans heurt à la tête du casinotier par ses enfants.

Après avoir racheté pour 325 millions d’euros les 40% de parts de Fimalac de manière à reprendre totalement le contrôle de l’ensemble du groupe, ils annoncent aujourd’hui leur ambition : préparer Barrière pour la cinquième génération.

S’inscrire dans le sillon tracé par 3 générations tout en restant proches du terrain

A travers un récent entretien accordé à l’AFP, Alexandre Barrière âgé de 36 ans explique que sa sœur et lui veulent désormais s’inscrire dans le sillon tracé par les 3 générations d’entrepreneurs qui les ont précédés.

Ils cherchent à être dignes de leur héritage, en évoquant tout particulièrement leur mère Diane Barrière-Desseigne décédée en 2001.

Ils vont ainsi œuvrer pour que le groupe retrouve le chemin de la croissance dans le but de pouvoir le léguer par la suite dans de bonnes conditions à la cinquième génération.

Agée de 33 ans, Joy Desseigne-Barrière n’a pas manqué elle non plus de parler à l’AFP. Elle a notamment évoqué l’un des principaux axes qui leur tient à cœur avec son frère. Ils souhaitent rester aussi proches que possible du terrain.

C’est précisément la raison pour laquelle ils enchaînent les visites des différents casinos du groupe, depuis leur nomination, de manière à rencontrer les près de 7 000 employés.

D’ailleurs, certains d’entre eux ont connu leur mère ou même leur grand-père. Cela renforce encore un peu plus leur sentiment de responsabilité.

>>> Lire également : « La nouvelle stratégie du groupe Barrière« 

Développer l’internationalisation et le numérique

Maintenant qu’ils sont à la tête du groupe, Joy Desseigne-Barrière et Alexandre Barrière souhaitent passer la vitesse supérieure en ce qui concerne l’internationalisation. Dans ce domaine, ils vont continuer à privilégier la qualité à la quantité.

Il y a un autre chantier qu’ils jugent extrêmement important : celui du numérique. Le groupe s’apprête ainsi à lancer une phase de test pour une application qui va permettre aux joueurs de renter dans un casino, suivre l’actualité et payer.

L’un des objectifs de ce projet est d’améliorer la connaissance de la clientèle pour pouvoir par exemple acheter les modèles de machines à sous qui vont le mieux fonctionner.

Rien est à vendre

En ce qui concerne les finances, les nouveaux dirigeants se montrent plutôt confiants en l’avenir. Ils considèrent que l’endettement du groupe reste tout à fait raisonnable. D’ailleurs, ils font savoir que rien n’est à vendre même s’ils ont reçu des offres assez surréalistes.

L’ambition affichée est de retrouver le chemin de l’innovation. En effet, Alexandre Barrière aime à rappeler que le modèle de l’hôtel-casino a été lancé par Barrière à Deauville avant même qu’il ne rencontre le succès à Las Vegas.

Le groupe va donc se concentrer à l’avenir sur 2 axes forts : la montée en gamme au niveau de l’hôtellerie et l’amélioration de l’expérience joueur au niveau des casinos.