Dans la province du Québec au Canada, la conseillère Manon Bernard de la réserve indienne de Wôlinak a été démise de ses fonctions.
En effet, elle aurait escroqué le casino géré par la Première Nation des Abénakis de Wôlinak.
Pour elle, cette sanction n’est pas normale.
Elle y voit plutôt une forme de représailles de la part du directeur général du conseil, suite à une suggestion de sa part d’engager dans l’établissement de jeux une opposante.
Des cartes de crédit de jeu d’une valeur de plus de 5 000 dollars données à son mari pour jouer
Toute cette affaire a débuté le 19 juin dernier, quand le conseil de la Première Nation des Abénakis de Wôlinak a reçu des accusations à l’encontre de Manon Bernard.
A la suite d’une enquête, un comité a estimé que la conseillère s’est rendue coupable de différents manquements graves au Code d’éthique et de déontologie des élus de Wôlinak. En effet, tout indique qu’elle aurait escroqué le casino tribal : le Grand Royal Wôlinak Casino.
Alors qu’elle travaillait pour le complexe, elle aurait donné des cartes de crédit de jeu d’une valeur de plus de 5 000 dollars à son mari pour qu’il puisse jouer.
Dès que cette malversation a été révélée au grand jour, Manon Bernard a tout de suite proposé de rembourser l’argent détourné.
Pourtant, le directeur général du Casino de Wôlinak (Carl Doyon) a refusé purement et simplement cette offre de remboursement.
A la place, il l’a plutôt invitée à continuer de travailler le plus sérieusement possible pour retrouver toute sa confiance.
Un renvoi qui a suivi sa suggestion d’engager une opposante déclarée au chef actuel
Juste après que son stratagème a été découvert, Manon Bernard a suggéré d’engager une certaine Karine Landry au poste vacant de directrice générale du casino.
Or, cette femme est une opposante déclarée au chef actuel de la Première Nation des Abénakis de Wôlinak (Michel R. Bernard). En effet, elle s’est présentée contre lui au cours de plusieurs élections précédentes et elle a même réclamé sa démission en 2023.
Selon Manon Bernard, cette proposition a fait l’effet d’une bombe. Et c’est justement après l’avoir formulée qu’elle a appris son licenciement de l’établissement de jeu.
Ainsi, elle estime que l’opposition de Karine Landry à Michel R. Bernard s’impose comme la véritable raison de son renvoi.
Des sanctions excessives selon Manon Bernard
En plus de son licenciement du Casino de Wôlinak, Manon Bernard a également été suspendue 3 mois de son poste de conseillère et elle n’a plus le droit de se présenter pour un poste au sein du conseil lors des 5 prochaines années.
Au fond, elle ne comprend pas cette double sanction et estime que le conseil n’a pas à prendre de mesures contre elle.
De plus, Manon Bernard souligne également qu’elle n’a pas été condamnée dans cette affaire et qu’une accusation n’a même pas été déposée à son encontre devant la justice.
En conséquence, toutes ces sanctions sont excessives, selon elle.
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