les sites de jeux en ligne legaux en France en difficulteA l’annonce de la libéralisation des jeux d’argent en ligne, les opérateurs de jeux se sont bousculés pour décrocher l’agrément délivré par l’Autorité de Régulation des Jeux En Ligne (Arjel). Ceux qui ont répondu avec succès au cahier des charges imposé ont pu occuper le marché des jeux sur internet dès juin 2010 en toute légalité.

Mais malheureusement, l’euphorie n’a été que de courte durée. Les opérateurs se sont très vite retrouvés face à une réalité beaucoup moins rose puisqu’au lieu d’enregistrer des chiffres positifs, ce sont des pertes considérables qui se sont accumulées. Immédiatement, les reproches ont fusé du côté des opérateurs qui se sont trouvés lésés par la fiscalité actuelle. En effet, ils considèrent que les taxes ne devraient pas se faire sur les mises des joueurs comme c’est le cas, mais sur le produit brut des jeux.

De plus, le taux de prélèvement devrait être revu à la baisse.En l’espace d’un an, sept opérateurs détenteurs de licences ont arrêté leur activité qui affichait des résultats en chute libre. C’est le cas de TF1 qui s’est séparé d’Eurosportbet dont il possédait 50 % et qui lui a causé 11 millions de perte pour la seule année 2010. Ce mois de juillet, c’est au tour d’Iliad Gaming, la filiale de jeux et paris en ligne d’Iliad, la maison mère de Free, le célèbre fournisseur d’accès à internet, de fermer définitivement ses deux sites Chilipoker et Chilipari.

Son directeur financier, Thomas Reynaud, explique que la politique fiscale et le niveau de concurrence ne leur permettent pas de rivaliser. En l’espace de deux ans, les pertes ont atteints les 4 millions d’euros. Le site Chilipari a donc cessé de proposer des sites depuis le 3 juillet, mais la fermeture ne deviendra définitive qu’à partir du 9 juillet. Les joueurs seront pour leur part tous indemnisés de leurs avoirs et toucheront l’intégralité de leurs gains. Chilipoker doit lui-aussi fermer ses portes dans les prochains jours.

Les jeux en ligne pâtissent donc d’une mauvaise publicité et l’Arjel s’inquiète d’ores et déjà pour l’avenir des sites sur internet meme si elle est parti en guerre contre les sites illegaux (lire article Arjel part à la chasse aux cercles de jeux illégaux). Espérons que le nouveau gouvernement mette en place des changements au niveau de la fiscalité sur les jeux en ligne de manière à redynamiser ce marché tant décrié.