groupe-partouche-dans-le-rougeLes casinos en France font grise mine

Les casinos français n’arrivent pas à sortir la tête de l’eau. Cela fait plusieurs années qu’ils peinent à reconquérir des joueurs qui se font plus rares et dont le pouvoir d’achat est en baisse. Malgré de nombreux efforts financiers pour embellir et rendre plus attractifs leurs établissements de jeux, l’exercice 2013 est en nette diminution. Le produit brut des jeux, c’est-à-dire la différence entre les mises des joueurs et les gains, autrement dit le chiffre d’affaires, avait déjà baissé de 1,8 % en 2012. Et l’année 2013 continue dans  cette lente descente avec une baisse qui atteint les 4 %.

L’ensemble de la profession des casinotiers de l’hexagone a ouvertement affiché son mécontentement et son désarroi face à cette situation très préoccupante. Début 2013, ils n’ont pas hésité à écrire au Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, pour lui demander de l’aide, notamment d’aménager leurs horaires et d’exploiter de nouveaux jeux.

Ils se plaignent d’une différence de traitement qui existe entre les casinotiers qui doivent expérimenter durant de longs mois de nouveaux jeux avant de pouvoir obtenir l’autorisation de les proposer à leur clientèle, et la Française des Jeux qui est autorisée à proposer ses jeux sans passer par un long circuit.Les grands groupes de casinotiers français sont très préoccupés par leur avenir. Le groupe Partouche a enregistré pour la période de mai à juillet de cette année une baisse de 4,9 %, et le groupe Barrière une diminution de 19 % pour le seul mois de juillet. Ils sont bien conscients que la crise joue un rôle principal, mais ils considèrent également que la période du ramadan qui tombaient cette année en plein mois de juillet leur à causé un manque à gagner considérable.

On peut noter une grande amertume chez les casinotiers. Il est fort probable que le gouvernement continue à répondre favorablement à leurs demandes comme ils l’ont récemment fait en leur accordant le droit d’exploiter le jeu de cartes de la bataille. Il sait que si leur produit brut des jeux n’augmente pas rapidement, les 15 500 emplois risquent d’être menacés tout comme les prélèvements qui pourraient se retrouver en chute libre.