Le casino Bateliere-Plazza du groupe CogitSitué non loin de Fort-de-France, le Casino Batelière Plazza est l’un des deux établissements de jeux de la Martinique. Il comprend 144 machines à sous et une salle de jeux traditionnels (Roulette Anglaise, Roulette Américaine, Black Jack, Texas Hold’em Poker).

Il est notamment réputé sur l’Ile pour ses spectacles et animations qu’il organise à longueur d’années et qui lui ont valu en l’an 2000 le Prix d’International Arc d’Europe à l’Excellence et à la Qualité. Malheureusement, les belles années se sont essoufflées et le Casino Batelière Plazza connait une passe difficile depuis cinq ans.

Cela est dû à la procédure de renouvellement de la délégation de service public concernant la gestion de l’établissement qui n’avance pas. Les rapports avec la Mairie de Schoelcher sont gelés depuis ces deux dernières années, et aucune entente n’a été conclue quant aux modifications du cahier des charges. En effet, la commune exige, entre autres, que 15 % de son produit brut des jeux lui soit reversé ce que conteste formellement le dirigeant de la maison de jeux.

Un climat d’incertitude et d’angoisse s’est donc installé au sein de l’établissement de jeux. Les 93 employés craignant pour leur avenir n’ont pas hésité à manifester pour faire entendre leur mécontentement. En brûlant des pneus devant le Casino Batelière Plazza, ils ont créé de nombreux embouteillages, et ont de ce fait réussi à alerter l’opinion publique.Du côté du groupe Cogit qui est le propriétaire de ce casino, les incertitudes concernant son avenir s’accentuent.

Il est parfaitement conscient que des bouleversements au sein des casinos, tels que l’interdiction de fumer dans les lieux publics, les contrôles à l’entrée… leur ont causé un préjudice considérable. Leur seule solution pour sauver leur casino est d’investir massivement de manière à relancer leur activité. Mais cela est très difficile vu l’augmentation du taux de prélèvement que souhaite mettre en place la commune.Le Casino Batelière Plazza sera fixé sur son sort le 30 juin prochain.

Il reste à espérer qu’un accord soit trouvé. Dans le cas contraire, l’établissement de jeux sera contraint de mettre la clef sous la porte, ce qui aurait de lourdes conséquences : les 93 employés se retrouveraient sans emploi, les intermittents du spectacle ne pourraient plus se produire, les commerces alentours se retrouveraient pénalisés et la commune perdrait beaucoup d’argent.