Wayne Rooney, l’une des légendes du football anglais, a récemment été désavoué par l’Église anglicane du Royaume-Uni en raison d’une publicité pour 32Red, opérateur en ligne sponsor de son nouveau club, Derby County FC.
Dans la vidéo, le joueur sensibilise les parieurs sur les risques liés à la dépendance aux jeux d’argent. Mais cela n’a vraisemblablement pas été perçu de la même manière par les responsables de cette institution religieuse.
Une vidéo contre l’addiction au jeu
Il y a quelques mois, le casino en ligne 32Red avait fait l’objet de vives critiques suite à la signature d’un contrat de sponsoring avec le Derby County FC. L’union entre les deux entités a notamment été matérialisée par un 32 figurant sur le maillot de l’un des joueurs emblématiques du club de deuxième division anglaise, Wayne Rooney.
Mais depuis quelques jours, le nouveau sociétaire du club est plus particulièrement au cœur d’une polémique en rapport avec cet accord commercial à 8 millions £.
En cause, une vidéo d’environ 6 minutes dans laquelle le joueur évoque les dangers liés à l’addiction au jeu. Seul problème : le bouillant attaquant anglais est vêtu de l’un des maillots du club, floqué du fameux 32.
Il n’en fallait pas plus pour déchaîner les passions et pour créer une grosse polémique sur les rapports très particuliers qu’entretiennent les bookmakers et les clubs de sport au Royaume-Uni.
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Un message mal perçu
Pourtant, dans sa vidéo, Wayne Rooney aborde un sujet particulièrement important et délicat. Il y conseille notamment de ne jamais jouer lorsque l’on est ennuyé, fatigué ou encore stressé. Pour éviter l’endettement, il recommande aux parieurs de se fixer des limites de mises. Mais il faut croire que le message a été perçu autrement.
En effet, assez vite, l’évêque de l’Eglise Anglicane de St Albans, le Révérend Alan Smith, est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme une vidéo à but publicitaire en faveur d un casino 32Red. Le porte-parole de cette institution religieuse très respectée dans le pays, s’est également attardé sur ce qu’il considère comme des solutions « simplistes » évoquées dans la vidéo.
Pour lui, ces dernières ne peuvent pas réellement contribuer à changer la condition des gamers qui ont déjà subi les effets négatifs de la dépendance au jeu. Se lançant dans un véritable réquisitoire contre les jeux d’argent et leurs effets dévastateurs sur les membres de sa communauté, l’homme d’église a conclu en affirmant qu’il considérait ladite vidéo comme un aveu de culpabilité de la part des opérateurs de jeu qui seraient conscients des ravages qu’ils peuvent créer.
Des alliances qui dérangent
La question de la publicité pour les jeux d’argent dans les milieux sportifs est l’objet de houleux débats dans l’opinion britannique depuis quelques années. Pour beaucoup, les contrats commerciaux entre les bookmakers en ligne et les clubs de football notamment, seraient responsables d’une progression du taux de mineurs qui s’adonnent aux jeux en ligne.
Et malgré les campagnes pour y mettre fin, le phénomène ne semble pas régresser. Cette saison, ce sont ainsi 27 des 44 meilleurs clubs anglais présents en première et deuxième division, qui sont sponsorisés par un bookmaker en ligne.
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