Casino ArcachonGérald Hamo, ancien directeur du casino d’Arcachon appartenant au groupe Partouche, vient d’écoper de 4 mois de prison avec sursis et de 8000 euros d’amende. Son tort: avoir demandé à la caissière du casino de falsifier deux chèques d’une cliente accroc aux jeux de casino. Bien que ce directeur exemplaire a été condamné, il restera dans le groupe Partouche et vient d’être muté au casino de Forges-les-Eaux en qualité de responsable clientèle avec à la clé une perte d’un tiers de son salaire.

Chèques en garantie

Une joueuse compulsive avait ses habitudes au casino d’Arcachon et avait donné deux chèques de l’ordre de 3000 euros et de 1000 euros. En échange de ces chèques en garantie, elle avait reçu de la part du casino des espèces. Cette pratique est tolérée par la loi et l’argent se doit d’être misé dans le jeux de table comme la roulette et le blackjack, seules tables de jeux traditionnels du casino d’Arcachon. En revanche, interdiction selon la loi de jouer avec cet argent parmi les 75 machines à sous de l’établissement. Le problème est que la joueuse a misé dans les jeux de machines à sous du casino et a donc enfreinte la loi..

Impossible pour la joueur pathologie de rembourser ses dettes et durant un an les chèques ont trainé dans les caisses du casino. Trop anciens pour être encaissés, le directeur a demandé à une de ses caissières de falsifier la date des chèques. En voyant que cette joueuse continuait de fréquenter les casinos de la région sans rembourser ses dettes au casino d’Arcachon, Gérald Hamo est passé à l’action par le biais de son employée.

La banque de la joueuse qui suivait de près son compte – d’autant plus qu’elle était fichée à la Banque de France- a vite détecté la supercherie. Le directeur n’a pas eu le cran de reconnaître sa responsabilité rejetant la faute sur son employée.

Jeu responsable du groupe Partouche

Le groupe Partouche prône le jeu responsable et fait en sorte de faire de la prévention auprès des joueurs à risque. Ainsi, les membres du personnel sont sensibilisés à repérer les joueurs accrocs aux machines à sous et autres jeux traditionnels et à en informer la direction. Mais dans cette affaire, il s’avère que la joueuse connue pour son goût au jeu un peu démesurée n’a pas vraiment été empêché par le casino d’Arcachon de miser mais au contraire puisqu’il a accepté ses chèques en contre partie de l’espèce sonnante et trébuchante.

Cette histoire met en exergue les risques d’addiction au jeu que ce soit les bandits manchots qui sont divertissants et qui ne demandent aucune connaissances spécifiques et surtout qui peuvent faire gagner de très gros montants aux joueurs. A titre d’exemple, le 30 septembre dernier, au casino d’Aix-en-Provence, un  joueur a décroché le jackpot progressif et il est reparti avec un chèque de 994 331 euros, ça fait rêver.

A noter que la justice a été clémente envers Gerald Hamo qui peut continuer d’exercer dans le milieu du jeu puisque cet employé modèle a eu disons un « moment d’égarement » tout comme certains ministres qui ont des phobies administratives.