la Société des Bains de Mer n'aura pas son casino a LondresFondée par ordonnance souveraine du prince Charles III de Monaco, le 2 avril 1863, la Société des Bains de Mer (SBM) est contrôlée par l’Etat monégasque. A l’heure actuelle, elle gère dans la principauté de nombreux actifs dans l’hôtellerie de luxe et les loisirs. C’est notamment elle qui s’occupe des 4 casinos du rocher : le mythique Casino de Monte-Carlo, le Casino Café de Paris, le Sun Casino et le Monte-Carlo Bay.

A cette liste déjà très prestigieuse aurait pu s’ajouter un établissement de jeux à Londres. Néanmoins, le gouvernement local s’est opposé à ce projet. Pour cela, il s’est expliqué dernièrement alors que la direction du groupe parle de dysfonctionnement et d’échec.

Un prix de vente très inférieur à la valeur réelle du complexe

La SBM aurait pu contrôler un casino à Londres. Voilà un projet qui paraît alléchant. Pourtant, il vient de recevoir l’opposition du gouvernement monégasque. Cette décision paraît particulièrement absurde à la tête du groupe. En effet, les autorités locales réclament régulièrement que toutes les actions marketing et commerciales soient mises en œuvre de manière à relancer au plus vite l’activité de la SBM.

Ainsi, la direction de la société a du mal à comprendre pourquoi cette opportunité stratégique exceptionnelle n’a pas pu se concrétiser. Selon elle, cet échec prouve un dysfonctionnement, d’autant que l’établissement de jeux était proposé à un prix très inférieur à sa valeur réelle.

Comme un tel achat aurait permis de booster l’activité de la SBM tout en développant son savoir-faire et son expertise en dehors des frontières de la principauté, la direction du groupe a demandé des comptes au gouvernement monégasque.

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Un Plan de Sauvegarde de l’Emploi à cause de la crise sanitaire internationale

A l’occasion des discussions sur le budget, le ministre d’Etat de Monaco a décidé de répondre aux interrogations de la direction de la SBM, même s’il n’a pas voulu évoquer toutes les raisons de l’opposition gouvernementale.

Tout d’abord, il a rappelé que cette acquisition n’impliquait pas seulement un casino à Londres mais également d’autres complexes de jeux situés au Royaume-Uni et en Egypte. Le problème est que certains nécessitent d’importants travaux de rénovation, ce qui implique des investissements supplémentaires non négligeables.

Ensuite, il a également évoqué la situation actuelle du groupe. En effet, à cause de la pandémie mondiale de coronavirus Covid-19, il n’est pas dans une situation financière aussi florissante qu’en août 2019. Il vient ainsi à peine de boucler un Plan de Sauvegarde de l’Emploi.

Une incompréhension qui persiste au sein de la SBM

Dans ces conditions, le ministre d’Etat de Monaco ne comprend pas bien pourquoi la SBM n’hésite pas à parler de dysfonctionnement et d’échec. Il accepte néanmoins que cette décision puisse ne pas plaire à tout le monde. Quoiqu’il arrive, il tient à affirmer son soutient à l’idée de développer le groupe à l’international.

Ces explications ne semblent pas vraiment avoir convaincu la direction de la SBM qui n’a pas tardé à confirmer son appréhension. Pour elle, le prix était si exceptionnellement bas que l’opposition gouvernementale reste incompréhensible. Comme ce genre de développement était attendu depuis de très nombreuses années, elle espère que la prochaine opportunité du même ordre puisse se concrétiser.