Les casinos de Basse Normandie au bord de la crise de nerfsCrise économique qui touche les casinos bas normands

On le sait tous, en ce moment, la crise frappe très fort sur le secteur des casinos, mais les 13 casinos bas normands ont particulièrement connu une forte baisse dans leurs activités pendant l’année 2013. La crise est de plus en plus forte et dégrade carrément la raison d’être des casinos. Actuellement, ces établissements travaillent fort sur la restauration et les animations pour survivre et pour compenser les pertes.

D’après les résultats de l’exercice 2013 qui a été clôturé le 31 octobre, ce sont les casinos du Sud-Manche qui ont été le plus frappés par la crise. Une baisse de 8,85% pour Granville et de 8% pour Saint-Pair. De plus, les chiffres de la fin de l’année 2013 et du début 2014 ne sont pas du tout encourageants : une baisse de 20%.

Selon Laurent Lenoir, ces derniers temps, les joueurs ont tendance à venir moins souvent et à rester moins longtemps. Cependant, on a pu constater que les petits casinos qui disposent par exemple de 75 machines s’en sortent beaucoup mieux que les grands casinos aux 350 machines. On peut citer, en guise d’exemple, le casino à 3 tables de Saint-Aubin-sur-Mer, d’Agon-Coutainville ou encore celui d’Houlgate.

Les casinos frappes par une crise de 7 ans

Tous les opérateurs et les dirigeants de ces casinos se tracassent actuellement pour trouver la solution idéale pour sortir de l’impasse puisque la crise a déjà duré 7 ans. Ainsi, il est vraiment difficile de compenser les pertes accumulées depuis 2007, une baisse de presque 22%.

Pour François Bletel, la solution serait peut-être de créer un environnement plus convivial pour fidéliser les clients ou encore de réduire les dépenses et les charges en revoyant aussi le marketing. En revanche, pour Stéphane Gilquin qui est le directeur du casino de Cabourg, il se penche plutôt aux activités « hors jeux », c’est-à-dire en mettant plus en avant la restauration qui est d’ailleurs un grand atout pour lui puisque son restaurant a une vue sur la mer. Il préfère ainsi miser sur ses 40000 couverts et sa vue panoramique pour faire survivre son casino. Sans mentir, il a voué qu’en août 2013, l’établissement a eu les visites de 1000 personnes qui y ont seulement pris du bon temps sans jouer.

Et pour sortir de cette crise persistante, ces casinos n’hésitent pas à pointer du doigt les coupables. François Bletel n’a pas manqué de dire que la taxation de l’État doit maintenant changer. Le directeur du casino de Cherbourg, quant à lui, dénonce le contrôle à l’entrée du casino qui fait que dès qu’une personne d’un groupe n’a pas son papier d’identité, tout le groupe doit partir. Selon Stéphane Jilquin, le vrai coupable s’appelle la Française des jeux.

Pour cette dernière, en effet, il suffit de 3 semaines pour qu’elle ait l’autorisation de lancer un nouveau jeu. Or, pour ces petits casinos bas normands, il faut presque un an et demi pour lancer le jeu la Bataille. Et le pire, c’est que ce sont les villes elles-mêmes qui en souffrent parce que les casinos y versent 15% de leur produit brut des jeux. Selon le maire de Deauville, en 2013, seulement 5,8 millions ont été perçus par la ville alors qu’en ses beaux jours, elle a déjà connu 8,2 millions via les casinos seulement.